« Chaque année des centaines de milliers de gens prennent conscience de la stérilité de leur vie sociale, éprouvent le pressentiment des grands bouleversements ou des cataclysmes qui n’épargnent que les peuples primitifs et ils partent pour réapprendre à vivre organiquement dans la nature.
Cette nature que la plupart ont seulement abordée en vacances ou en week-end, ceux qui n’ont jamais fait pousser qu’un haricot dans un coton humide à l’école communale, ceux qui voudraient bien construire un mur mais qui ne connaissent pas les proportions pour faire du ciment, ceux qui ont toujours pensé qu’il fallait un coq dans un poulailler pour que les poules puissent pondre, ceux qui sont désemparés lorsqu’ils n’ont pas de médecin pour soigner le moindre malaise, ceux qui s’imaginent qu’il faut être tailleur pour confectionner des pantalons ou boulanger pour faire du pain…
… Ce livre leur est destiné… »
Un ouvrage inscrit dans une époque
On pourrait croire en lisant ces lignes qu’il s’agit d’un tout dernier manifeste d’écologistes survivalistes… Et bien il n’en est rien.
Ce texte est imprimé au dos d’un ouvrage édité en 1976 ! Son auteur : Jacques Massacrier.
Il signait là un livre qui a fait alors un grand succès auprès des « anciens » (qui y revoyaient là leur passé de labeur) et des jeunes qui cherchaient à retrouver quelques repères pour leur avenir.
De la révolution de 68 à la société de consommation…
En effet on se situait à ce moment dans une époque charnière. Derrière les douloureuses années de guerre encore présentes dans les esprits. Au milieu la crise internationale de la jeunesse. Avec la création de courants contestataires.
En France le mouvement du 22 mars et ses répercussions sur toute la société. Et puis après, l’entrée en force de la société de consommation propulsée par les américains.
… et à la prise de conscience du désastre
Aujourd’hui c’est au tour d’une nouvelle jeunesse de reprendre le flambeau des préoccupations de ces années là.
Les contestataires de l’époque « post-soixantuietards », dépités des résultats circonstanciés, avaient choisi les voies de la réalisation de communautés dans l’Ardèche, tandis que d’autres avaient pris le chemin de Katmandou.
Toute une époque teintée de nostalgies
Les « anciens » quant à eux, interrogés sur la société de consommation disent pour la plupart qu’ils ne voudraient plus revenir aux « années d’avant ». Cependant je voyais souvent mes parents relire « Savoir revivre ». Il était souvent à côté des « Système D », « Rustica » et « Chasseur Français ». Sans oublier la caverne d’Ali Baba que représentait le catalogue « ManuFrance ».
> A télécharger : Alors si ça vous tente de lire ce livre, et vu qu’il est difficile à trouver, le site Vivre en Autonomie en a fait un pdf que vous pouvez télécharger