C’est un « personnage » important de nos campagnes : le coucou.
Oiseau migrateur, à peine arrivé, son chant retentit dans nos forêts et lisières de bois.
Son retour au pays, et ses dates de départ ont donné lieu à de nombreux dictons, certains prédictifs comme cela était d’usage dans la vie paysanne d’antan. D’autres liés à son mode de vie plutôt original… que certains humains aujourd’hui s’amusent à calquer…
Mon père disait alors à cette époque où le coucou était tout autant attendu que les beaux jours : « N’oublie pas d’avoir un « louis » dans ta poche ». Le « louis » c’était naturellement une pièce de monnaie. Car si tel était le cas, on aurait richesse toute l’année !
Dans l’attente du coucou
« Entre mars et avril,
On sait si le coucou est mort ou en vie »
Cet oiseau a longtemps fait parler de lui dans nos campagnes loudunaises mais aussi d’Europe. Tel celui-ci courant en Belgique.
« Le coucou avant les feuilles annonce beaucoup de paille mais peu de grains »
Cette prédiction ne présente toutefois peu de fondement pour nous mêmes qui (pour l’instant) n’avons pas le même climat. Mais il en est d’autres qui se lient à une préoccupation concernant la vie de l’animal, et aux éventuels présages qu’il « colporte » avec lui.
Ainsi en Suisse romande :
« A Saint-Benoît,
Le coucou chante, il en a droit,
Ou bien il est mort de froid« .
Ailleurs :
« Pour Saint-Benoît
Le coucou chante au bon endroit. (Le 21 mars)
Si pour Notre-Dame (25 mars), il n’a pas chanté,
Il est tué ou bâillonné »
La météo du coucou
Le mois de mars est souvent de climat instable, avec notamment les traditionnelles giboulées. Il peut aussi annoncer une période de froid. D’autres vont encore plus loin en écoutant les modulations de son chant. S’il émet une note aigüe au moment de s’envoler, c’est que les averses vont arriver.
Alors les dictons sur ses caprices mélodiques y vont en ce sens bon train.
« Le coucou
Ramène le temps doux »
« Un jour mouillé l’autre sec
Quand le coucou ouvre son bec »
Le coucou s’en va, les prédictions relatives à son départ
Mais dans le courant de l’année notre amusant volatile fera aussi parler de lui. Et bien entendu, les paysans guetteront son départ. En général il partira en juin ou juillet. Mais s’il part plus tôt ou plus tard, voilà qui pourrait délivrer nombre d’indices réjouissants ou inquiétants.
« Une fois que l’avoine est épiée,
On entends plus le coucou chanter »
« A la Saint-Jean, le coucou perd son chant »
Réflexions sur ces dictons et bien d’autres
Comment conclure sur ces dictons nés d’un monde paysan disparu, écrasé, révolu ?
Ma réponse sera brève.
Peut-être par un sage enseignement. Celui de prendre le temps d’écouter la nature.
A noter que cet oiseau est considéré comme en voie de disparition.
Pour rester sur une note optimiste, nous essaierons dès qu’il arrivera en forêt de Scévolles, d’enregistrer son chant si caractéristique.
Revenez donc sur cette page.
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Sur le site de France-faune vous pouvez suivre sur une carte les observations faites sur la présence du coucou dans toute la France. Et notamment en Pays Loudunais.
Vous pouvez par ailleurs y participer.
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