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Coucou, le printemps, la primevère et ses recettes…

ils apparaissent souvent en même temps. Je veux parler de cet oiseau chanteur de nos forêts, et cette plante sauvage émergeant d’une rosette de feuilles. Il s’agit bien entendu du coucou.

Mais bien entendu le terme coucou est celui que nous aimons utiliser pour appeler cette plante vivace qu’est la primevère.
On la trouve en lisière des bois et en forêt, et bien entendu, au printemps.

Le coucou, plante comestible et délicieuse

Cette plante est comestible et ne présente aucun danger de confusion dans son habitat sauvage. Mais il ne faut toutefois pas la confondre avec les primevères cultivées.
Sa consommation est polyvalente. On peut utiliser ses feuilles, sa fleur et sa racine.
Dans les temps anciens et dans de nombreux endroits de France et d’Europe, on l’utilisait dans de nombreuses variantes culinaires.
Les anglais en étaient notamment très friands. Des ouvrages anciens rapporte qu’au XVIe siècle, du fait que dans ce pays on aime bien l’aigre doux, les câpres (voir recette ci-dessous) étaient très demandées. Elles étaient même vendues sur les marchés, ainsi que les fleurs.

La primevère sauvage aussi communément appelée coucou

De nombreuses recettes d’hier à faire aujourd’hui

Les fleurs peuvent être mises en décoration des rôtis de veau. Mais on en fait aussi des boissons (voir une de ces recettes anciennes ci-dessous).

On peut les sécher à l’ombre ou au dessus de la cuisinière pour ceux qui ont la chance d’en disposer, ou à four ouvert. Et pour les « fanas » de plantes et légumes séchés, avec un dessiccateur ménager.
On obtient ainsi un thé sauvage dont la résultante est d’accéder à un bon sommeil.
Il est aussi possible d’en faire des bonbons pouvant calmer la toux.

Parmi les boissons, on peut en faire un vin étonnant, autrefois appelé « vin des gitans ». Mais aussi un vinaigre utilisé en cuisine comme celui de framboise.

Feuilles et racine

Les feuilles peuvent admirablement égayer et délivrer des subtils goûts dans une salade de crudités. Ou encore être ajoutées aux potages de saison. Sinon être consommées comme des épinards. Et ainsi remplacer l’oseille sur les filets de poisson.

Et ce n’est pas tout. La racine constituée d’un court rhizome peut être transformée et utilisée pour divers usages. Correctement préparée et apprêtée, elle peut être séchée puis réduite en poudre. Elle constitue ainsi un condiment très original.

C’est aussi un médicament de la pharmacopée populaire pour traiter les affections respiratoires.
Rhizome et fleurs donneront un goût inédit aux recettes de vin, bière à l’ancienne ou hydromel.

Il en existe environ 540 variétés poussant un peu partout. Alors dites coucou à la primevère !

Pour les amateurs, et ils sont de plus en plus nombreux, de cuisine des plantes sauvages, découvrez ci-après quelques recettes anciennes réunies par Clotilde Boisvert.

Recettes sauvages de câpres, thé, gâteaux et vin de coucou

 

Boutons de coucou au vinaigre

500g de fleurs de coucou bien fermées
100 g de sucre ou de miel
1/2 litre de vinaigre de cidre

  • Lavez rapidement les boutons de fleurs
  • Egoutez-les et séchez-les dans un torchon
  • Tassez-les dans un bocal d’un litre
  • Versez alors le vinaigre et le suce qui auront bouilli ensemble, très chauds.
  • Fermez le bocal et attendre 2 mois avant de consommer ces « câpres ».
  • Si vous n’appréciez pas le côté air-doux de ce condiment, vous pouvez remplacer le sucre par une cuiller à soupe de sel, mais ce sera moins fin.

Thé de primevère

  • Prenez des feuilles de primevère séchées.
  • Posez-les au fond de la théière à raison d’une bonne cuillère à soupe.
  • Infusez 4 minutes.
  • Buvez ce thé de préférence le soir. En effet, il prédispose au sommeil.
    Il calme aussi la toux.

Gâteau aux fleurs de coucou

1 grand saladier de leurs de coucou + 1 belle poignée
250 g de biscuits à la cuillère
1/2 litre de crème fraîche
6 œufs
1 cuillère à soupe d’eau de rose
3 cuillères à soupe de sucre

  • Réduisez les fleurs de coucou en une pâte homogène à l’aide d’un mortier ou d’une moulinette électrique.
  • Ajoutez à cette pâte les biscuits émiettés
  • Mélangez le tout très soigneusement au mixer si besoin.
  • Verser dans un saladier, incorporez la crème fraîche, l’eau de rose et les jaunes d’œufs.
  • Battez les blancs en neige en y ajoutant graduellement les cuillerées de sucre jusqu’à obtenir une meringue ferme.
  • Vous la mélangerez délicatement, à la fourchette, à la pâte de fleurs.
  • Versez le tout dans un plat préalablement beurré.
  • Faites cuire au bain-marie à four moyen pendant 1/2 h
  • Avant de servir saupoudrez de sucre glace et décorez avec la poignée de fleurs fraiches que vous aurez réservé.

Vin de coucou

Pour 1 tonneau de 30 l
25 litre d’eau de source
2,5 kg de sucre
3 poignées de fleurs de primevère
2 cuillers de levure
1/2 litre de jus de citron
Quelques zestes de citron

  • Versez l’eau dans le tonneau
  • Ajoutez-y le sucre, les fleurs de primevère écrasées, la levure et le citron
  • Laissez macérer 1 mois
  • Filtrez et mettez en bouteille en ajoutant la valeur d’un morceau de sucre dans chaque
  • bouteille. A noter que le sucre de canne blond donne le meilleur résultat.
  • Vous pourrez boire ce vin, assez enivrant, tout de suite. Mais il sera meilleur si vous attendez quelques mois avant de le déguster.

La primevère en médecine populaire

Primula officinalis
(Primevère officinale)
Usages en médecine populaire
La primevère était jadis présente dans la pharmacopée familiale ; et notamment à l’époque médiévale. Elle était indiquée comme étant un excellent sédatif procurant un sommeil calme. On l’employait également en compresses contre les ecchymoses. Et elle avait la réputation d’ouvrir le débit urinaire.

Alors dites coucou au printemps avec tous ces bienfaits apportés par la primevère sauvage.

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