Comment les reconnaître
Les feuilles ovales sont luisantes et tombent de l’arbre en restant vertes. Le tronc est de couleur sombre et le bois rougit fortement après abattage. La silhouette est pyramidale, ce qui est assez rare chez un feuillu.
Les fruits sont de minuscules cônes d’une dureté incroyable. Les chatons colorés ornent le cœur de l’hiver.
Qualité
Le bois, plongé dans l’eau est comme le robinier imputrescible.
Les vertus médicinales de toutes les parties de l’arbre étaient autrefois réputées.
Usages
On en faisait des pilotis et tous les bois destinés à être immergés.
Les rhumatismes et les ulcères étaient soignés avec les feuilles d’aulne.
Beaucoup de manches d’outils et les sabots étaient réalisés dans son bois tendre mais résistant.
Commentaire / Anecdote
C’est un des arbres les plus étranges et étonnants qui soient, ses caractéristiques faisant ainsi nourrir bon nombre de mythes et de légendes. Immergé, le bois est imputrescible alors qu’il ne supporte pas l’humidité ambiante.
Coupé, il semble saigner au plus profond. Les fruits, d’une dureté invraisemblable, restent sur l’arbre longtemps après avoir libéré les graines. Selon les parties utilisées, on en tire 3 teintes différentes.
Les vallées de la Dive et de la Briande conservent quelques beaux sujets ça et là.
Les loudunais comme une majeure partie des gens du Sud de la Loire le nomment« Vergne» ou «Verne».
Aulnay et la pierre de Verne à St Laon viennent de cet arbre.
Implantation
Il aime plus que tout autre avoir les racines dans l’eau. C’est le meilleur arbre qui soit pour fixer les berges des ruisseaux que les racines de peupliers ont endommagées.
En isolé, sa silhouette fine est pyramidale. Avec l’âge, il s étale en largeur. Comme le frêne, le noisetier et l’érable, il adore être recépé.
Par son utilité comme fixateur de berges, il faut penser à replanter ce bel arbre étonnant sur les bords de nos cours d’eau, plus encore quand ceux-ci sont accessibles aux promeneurs. Pour ses vertus décoratives au cœur de l’hiver, il mérite aussi d’être planté en isolé en association par ex. avec le peuplier blanc, le grisard, ou mieux avec le saule blanc près d’un pont ou d’une source. Il lui faut avoir quasiment les racines dans l’eau.