Comment les reconnaître
Les belles feuilles de l’alisier torminal ressemblant un peu à celles de l’érable sont très reconnaissables. Elles virent au rouge à l’automne, illuminant les sous-bois de Raslay. Celles du sorbier des oiseleurs ressemblent aux feuilles du cormier, leur cousin. Les fruits, les alises sont «brun» et ressemblent par leur forme aux fruits de l’épine blanche.
Les fruits du sorbier (sorbes) sont« rouge vif» et comestibles. Les oiseaux aussi en raffolent d’où «sorbier des oiseleurs».
Le port de l’alisier est un des plus gracieux et aériens qui soient. L’hiver, les jeunes rameaux nanifiés sont caractéristiques de l’espèce.
Qualité
Le bois rouge de l’alisier est le plus précieux que l’on connaisse en Europe. Comme tous les bois des arbres qui croissent lentement, il est dur et robuste, un peu comme celui de son cousin le cormier. Sa beauté est incontestable. La décoration fournie par les baies du sorbier est également appréciée dans les jardins.
Usages
Le bois d’alisier est très recherché pour l’ébénisterie. Il est très utilisé en marqueterie, notamment en Allemagne. On en fait des flûtes remarquables et de beaux manches de couteaux.
Les fruits rouges du sorbier servent à concocter des confitures au goût remarquable peu égalé.
Commentaire / Anecdote
On connaît très peu d’alisiers isolés en Loudunais. C’est un arbre plutôt forestier qui est d’excellent rapport même si sa croissance est lente. Il peut valoriser des terrains pauvres argilo-sableux.
Implantation
Il aime les terrains légers, gras ou sableux et les expositions ensoleillées.
Il affectionne le calcaire dans le Nord et l’Est et devient acidophile dans l’Ouest et le Sud.
Sa beauté est peu connue car on ne le rencontre que jeune dans le bois.
Les coupes ne lui permettent pas de profiter car il pousse moins vite que le chêne. Seule une sélection pourrait faire en sorte qu’il se développe. Le sorbier, non forestier, s’implante plus souvent en arbre décoratif, le long de promenades par exemple (Sammarçolles).
Par Leur symbolique d’arbre magique chez les celtes (le bois était utilisé pour repousser les sorcières, les sortilèges et les éclairs), l’alisier mais aussi son frère le sorbier des oiseleurs peuvent être plantés près des dolmens, des menhirs, sur les tumulus et les sites gallo-romains.