De récents articles dans la presse quotidienne ont fait état d’arbres dans lesquels étaient accrochés des masques de protection comme on en utilise actuellement pour se protéger de la pandémie. Mais que motive donc cette pratique pour le moins surprenante ?
L’arbre à loques
Elle n’est pas sans rappeler « l’arbre à loques », bien qu’elle n’en ai pas en réalité les mêmes buts.
Remontant au Moyen-Age l’arbre à loques était une façon d’obtenir le soutien des arbres pour des objectifs bien définis.
On y pendait un vêtement ou un objet possédé par une personne malade. Le but était d’obtenir bien entendu des bienfaits notamment de guérison, et que pouvait procurer l’arbre.
Il est donc clair que d’y suspendre des masques n’est pas véritablement en adéquation avec cette tradition.
L’orme mis à contribution
Bien que de nombreux arbres et arbustes puissent servir à cette tradition, c’est selon Séverine Aubry, l’orme qui était principalement choisi.
« Les arbres à loques sont souvent des ormes ; on noue encore d’ailleurs des bandelettes d’étoffe aux chaînes entourant l’orme de l’église Saint Gervais à Paris ! On croise ces grands feuillus guérisseurs dans de nombreuses régions du globe : France, Belgique, Canada, Afrique, Tibet, Mongolie, pays musulmans, etc.. On les appelle arbres fais (fées), arbres à clous, arbre des foudroyés, arbres à chiffons, arbres à godailles (chaussures), arbres à papier votifs, arbres chamanismes à rubans, etc… »
Séverine Aubry – Il était une fois les arbres – Retrouver ses racines en coloriant – Editions tutti frutti
Arbre à Loques – Office de tourisme Aumale blangy sur bresle
Pour info : je vous conseille l’achat de ce livre si vous avez des enfants. Vous pourrez ainsi leur faire découvrir de nombreux arbres symboles de par le monde. Mais aussi ils pourront faire jouer leur imagination en coloriant les dessins qu’il contient.
> Sur notre site : Découvrez l’orme, comment le reconnaître