Arbres et arbustes

Le Buis

Buxus sempervirens L. Buis commun. Buis hosanne

Le Buis commun ou Buis toujours vert (Buxus sempervirens) est une espèce d’arbustes à feuilles persistantes du genre Buxus, de la famille des Buxacées, qui peut atteindre 5 à 6 mètres de haut, répandue au sud de l’Europe, au nord de l’Afrique et à l’ouest de l’Asie.

Il se plaît en terrain aride et calcaire, ne craint ni la chaleur ni le plein soleil. On le rencontre dans les garrigues et les plaines d’Aquitaine, en Poitou et dans l’ouest du Bassin parisien, mais aussi en montagne jusqu’à 1600 mètres d’altitude. Des sites de buis sauvages jalonnent les traces des anciennes voies romaines, au long desquelles les habitats antiques en calcaire étaient accompagnés de plantations de buis.

Le buis est en général un buisson dense, aux tiges sinueuses, aux feuilles opposées, petites, ovales, coriaces, à la surface bombée et au pétiole très court. Elles persistent plusieurs années sur l’arbre, qui n’est jamais dénudé.
Le buis a une croissance lente et peut vivre 500 ans.

Son bois a grain fin, est très dur et dense.
De couleur jaune crème, il peut offrir des veines de teinte plus foncée et le polissage lui donne un aspect brillant.
Les anciennes toupies étaient en buis.
C’était un matériau très utilisé en tabletterie, notamment pour faire des pièces de jeu d’échecs, de dames, pour fabriquer des planches d’imprimerie ainsi qu’en marqueterie. On a retrouvé des peignes en buis dans des tombes d’époque gallo-romaine.
Le buis a donné à la tournerie jurassienne sa notoriété.

Avec ses petites feuilles et son aspect compact,
le buis supporte bien une taille courte régulière
on peut l’utiliser comme plante de bordures formelles, de labyrinthes de verdure et réaliser de véritables sculptures végétales : il est donc l’arbuste qui caractérise peut-être le mieux le jardin à la française.

L’art topiaire a vu le jour à Rome, dans la seconde moitié du IIe siècle avant J.-C. Les jardiniers d’ornement, inspirés par le talent des sculpteurs de pierre, ont commencé à travailler les buis, cyprès et lauriers en forme d’animaux sauvages et de figures mythologiques. C’était « l’ars topiaria ou II art du paysage ».

De l’Antiquité au Moyen-âge, de la Renaissance au siècle du Roi Soleil, l’art topiaire a exprimé à travers les siècles la volonté humaine de transformer la nature. Mélange de fantaisie et de rigueur, cet art s’exprime tout autant dans les sages jardins à la française, que les somptueuses villas italiennes ou les jardins anglais les plus extravagants.
Cette technique très sophistiquée fut abandonnée aux XVIIIe et XIXe siècles, avant de retrouver les faveurs, depuis une vingtaine d’années, des créateurs de jardins les plus reconnus.
Les topiaires conviennent si bien aux petits jardins de ville.

C’est l’usage chrétien du buis béni le dimanche des Rameaux pour protéger la maison qui a contribué à son extension vers le nord.
En Loudunais, chaque famille disposait d’un buis « hosanne » à proximité de la maison.
Le buis de Beuxes a même donné son nom au village sis entre Loudun et Chinon.

Les ennemis du buis

– La pyrale du buis est un papillon de nuit, arrivé de Chine en 2006 qui n’a pas de prédateurs naturels.
Ce ravageur ne s’attaque qu’aux buis, avec une préférence pour le suffruticosa, et se manifeste par des sortes de toiles d’araignées qui englobent les buis.
Il existe une solution « bio » (mais non préventive et non rémanente) : le traitement par la protéine du bacillus thuringiensis qui est très efficace et respecte l’environnement, notamment les abeilles.
Traiter dès que la température atteint 12 ou 13 degrés, recommencer 21 jours plus tard et encore une ou deux fois dans l’année.
Si des buis doivent être remplacés, ne pas jeter les sujets morts dans les déchets verts, afin de ne pas contaminer d’éventuels composts.
– Cylindrocladium buxicola et volutela buxi
Cette maladie, apparue en France depuis 2007, est due à une double attaque de deux champignons spécifiques du buis
Ces champignons attaquent les feuilles et les tiges du buis. Des taches claires apparaissent sur les jeunes feuilles entourées de tissus bruns rougeâtres. Les feuilles se dessèchent et tombent. Cela engendre la disparition totale du buis.

Les remèdes

– Remplacer le buxus sempervirens suffruticosa, variété la plus sensible, par le buxus sempervirens arborescens.
– Éviter l’arrosage par aspersion et éliminer tout arrosage lors d’étés humides comme celui de 2013.
– Aérer les buis et les désépaissir. n Tailler les buis une fois par an.
– Éliminer les parties infestées, ramasser les feuilles mortes et tout brûler.

Bibliographie

– Guide Delachauxdes arbres d’Europe/Owen Johnson, David More. -Delachaux et Niestlé
– Botanica : Encyclopédie de botanique et d’horticulture. -Kèinemann
– Ces arbres qui font la France / Robert Bourdu. -Chêne
– Le côteau calcaire / Alain Persuy. -Belin
– Wikipédia, l’encyclopédie libre : https://fr.wikipedia.org/wiki/Buxus_sempervirens
– http:/ /lapassiondupatrimoine. fr/ association/ actualites/chenilles-et-champignons-les-ennemis-du-buis/


Paru dans la « Feuille Arbrissel » N°23
Pour les informations contenues, tenir compte de la date de parution de cet article.

Consulter également la rubrique « Arbres Remarquables » >Consultez également la rubrique Fiche descriptive des arbres et arbustes

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