Il n’est pas connu pour sa silhouette majestueuse comme nos chênes ou noyers, ni pour ses fruits comme nos amandiers ou cormiers, mais une promenade dans les zones humides en Loudunais sans la présence du discret frêne serait impensable.
Avant la plantation Intensive du peuplier noir, le frêne était peut-être l’arbre le plus grand avec ses 30 à 40 m. C’est aussi un arbre forestier.
Son tronc est droit avec une écorce verdâtre, devenant grisâtre et assez profondément fissurée. Ses feuilles sont opposées, composées de 7 à 15 folioles ovales et dentées, assez faciles à reconnaître. Ses fruits sont les samares ailées.
La folaison est tardive.
Dicton
« Frêne avant chêne, été radieux Chêne nuant frêne, été pluvieux »
Avec une croissance rapide, la maturité est atteinte à 50-60 ans, le frêne est recherché pour ses propriétés mécaniques, flexion et chocs, son bols est souple et élastique, lisse au toucher, se courbe bien et tourne bien.
Il est utilisé pour les placages, coffres de meubles, menuiserie et ébénisterie, crosse de fusils, rames et avirons, raquettes de tennis, sabots, échelles, skis, bois de cintrage et manches et outil s de toutes sortes. Etant un bois dur, il est apprécié comme bois de chauffage.
Homère nous apprend que le Javelot d’Achille était en frêne.
Les anciens m’ont parlé d’utilisation importante de feuillage de frêne comme fourrage d’hiver pour les bestiaux, surtout quand le foin était rare. Il était une nécessité vitale pour l’élevage et on plantait des peuplement s, assez importants, à proximité des fermes.
Autrefois, c’était une antidote en cas de morsures de vipère, on faisait une infusion de feuilles et les appliquait sur la plaie. Il est laxatif, antlrhumatlsmal, diurétique.
Désormais, quand vous vous promenez dans les humides en Loudunais comme la vallée de la Dive, n’oubliez pas de contempler le discret frêne avec une pensée pour ses multiples qualités.
JILL
Paru dans la « Feuille Arbrissel » N°09
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