Si l’on demande à tout un chacun « quel est l’arbre qui fleurit en décembre / janvier ? ». Peu répondront : le noisetier ». Bien que ses châtons soient très élégants et admirés en cette période de l’année beaucoup n’oseraient dire qu’il s’agit de « fleurs ».
Arbrissel en a fait son « arbre du moment » dans une de ses feuilles d’information de décembre.
Alors laissons s’exprimer les professionnels…
Ci-après texte de Vincent publié pour une « semaine du goût ».
Le noisetier, arbuste très répandu en Loudunais
C’est l’arbuste typique des sous-bois forestiers du loudunais.
Connu dans la région sous le nom de coudrier, il abonde sur les terres sablonneuses et fraîches de la forêt de Scévole. De très beaux spécimens sont connus près du parc de loisirs de Guesnes.
Une présence très ancienne en Loudunais
Il supporte aussi les terrains calcaires, raison pour laquelle sa présence en loudunais est très ancienne.
On en a pour preuve la toponymie locale qui rend hommage à celui qui, grâce à l’abondance de ses fruits, a permis bien des fois aux paysans de survivre à de terribles disettes.
Le nom de « Nouzilly » et les nombreux lieux-dits « Coudraie » ou « Coudray » sont à ce titre évocateurs.
Rechercher des sources pour édifier des puits
De nombreux « sourciers » ont par le passé, eu recours à son bois.
La baguette de coudrier a tourné plus d’une fois dans les mains savantes de ces hommes qui s’en remettaient au noisetier pour prolonger leur pouvoir. Aujourd’hui, le métal a remplacé le bois.
Des variétés et leur intérêt particulier
Certaines variétés, comme la « fertile de coutard » sont largement répandues près des fermes loudunaises où des souches ont parfois plus de cent ans.
Le grand intérêt de cet arbre fruitier est qu’il est très rustique et moins sujet aux gelées que le noyer.
L’autre avantage est qu’il peut être coupé au ras du sol pour repartir de plus belle en cépées vigoureuses.
Un excellent brise-vent
C’est à ce titre que l’Association Arbrissel encourage la plantation du noisetier dans les haies vives où sa vigueur assure très vite un rôle décisif pour le brise-vent. Son aspect décoratif au cœur de l’hiver grâce à ses chatons n’est pas à négliger non plus.
Anecdote (citée par Gisèle Manreza) : son bois réduit en charbon servait autrefois pour les crayons. Mais aussi pour la poudre à canons…!