Faune

Le « citron » annonce le printemps !

 

Le papillon Citron « Gonepteryx rhamni L. »vole de juillet à octobre, puis, après hivernage à nouveau à partir de février-mars. Quelle longévité quand on sait qu’enFrance 9 sur 10 des papillons ne vivent que quelques semaines à l’état adulte !

Le citron mâle est le premier à sortir, reconnaissable à ses belle ailes jaune vif avec un point marron au milieu de chacune. Il est suivi de la femelle par de couleur vert pâle. Si on les regarde attentivement on s’aperçoit que les deux sexes ont les quatre ailes taillées en pointe et non arrondies comme la plupart des papillons. Si le citron se nourrit de nectar de diverses fleurs avec une trompe parmi la plus longue des papillons de jour, la femelle choisit avec soin l’essence qui recevra ses œufs et ce sont les discrets Rhamnus qui en ont l’honneur :

– Le Nerprun Purgatif – Rhamnus carharticus – de 5 à 6 mètres de hauteur, épineux, qui
aime les terrains humides et le calcaire. Ses fruits furent longtemps utilisés comme
laxatif d’où l’épithète purgatif.

– Le Bourdaine – Frangula alnus – arbrisseau de 5 mètres de hauteur, sans épines, qui
se plaît dans les terrains humides et les bois, plus rarement en terrain calcaire. Le miel
de Bourdaine est un vrai délice.

Les chenilles du Citron grignotent les feuilles de ces arbustes pendant la nuit pour
échapper aux oiseaux, pas bête n’est-ce pas !

Le papillon citron se lève tard, car il a besoin que le soleil lui réchauffe les ailes pour
s’envoler ; et il se couche bien avant le soleil.

Fait étonnant, il s’accorde plusieurs mois de sieste dans l’année, à l’état adulte. En effet, au mois d’octobre il se suspend au milieu d’un massif de ronces, de houx, de lierre ou à l’intérieur d’une grosse touffe d’herbe en forêt. Il est souvent couvert par la neige ; comment est-ce possible ?

En automne il se gave de nectar sucré pour fabriquer une réserve de graisse et aussi pour fabriquer un antigel miraculeux qui se répand dans tout son corps et lui permettra de supporter le froid de l’hiver.

D’après François Peyrat, il existe de nombreux Rhamnus dans la forêt de Scévolles, une place dans votre jardin, pensez à planter ces deux essences indigènes et vous aurez la joie d’accueillir le citron et de suivre la croissance des chenilles, des chrysalides et enfin l’éclosion des splendides papillons jaunes.

Pour en savoir plus lisez « la Hulotte » no 96.

Afficher plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page
error: Content is protected !!