Arbres en Loudunais

Noyer

Comment les reconnaître
Feuilles composées de 5 à 9 folioles, d’un beau vert tendre. Le fruit est une noix globuleuse dont les qualités gustatives sont réputées. Le tronc est gris. Jusqu’à environ 30 ans, l’écorce est lisse. Elle se crevasse avec l’âge.

Qualité
Bois de couleur brun grisâtre à brun noir avec l’âge, plus ou moins « veiné », facile à travailler, se courbant très bien, de très grande valeur, très recherché. Les noix sont de tous temps appréciées pour leur qualité gustative et leur abondance.

Usages
Tranchage pour placage décoratif, ébénisterie, crosse de fusils, marqueterie, décoration de tableau de bord (La ronce de noyer est une loupe, déformation du bois qui donne un aspect figuratif original)
Huile de noix (noix écrasée et chauffée avant d’être pressée). Vin de noix (feuille et brou).

Commentaire / Anecdote
Comme l’Orme, c’est l’arbre du loudunais. Il était autrefois tellement ancré dans la culture rurale loudunaise que sa possession était une fierté et qu’on s’en servait symboliquement pour borner les parcelles. On est bien loin de ce temps là.
Les noyers du Nord Loudunais et Sud Chinonais étaient réputés pour être au 19è, les meilleurs du monde sur le marché. En 1925, une casserie de noix employait 15 personnes à Loudun. De même, une scierie loudunaise (Beuxes) a fait sa fortune grâce à l’exportation de crosses à fusil en bois de noyer.
L’élaboration d’huile était autrefois très répandue en terre loudunaise (plus de 50 huileries au début du siècle).
Un noyer n’est pas coupé mais arraché, car les racines donnent des loupes très décoratives ainsi que le bois situé Beaucoup de vénérables noyers loudunais ont péri lors d’un terrible hiver dans les années 30. Ils sont encore nombreux à disparaître chaque année, remembrement ou pas.

Implantation
De tous les arbres, c’est celui qui demande le plus d’espace et de lumière. Il faut lui réserver un emplacement où son développement ne pourra être contrarié. A l’âge adulte, sa frondaison peut se développer sur plus de 20 m de large. Les aubues sont ses terrains de prédilection. Les terrains humides lui sont néfastes à long terme.
Ses valeur paysagère et marchande, sa croissance rapide et ses qualités de fruitier l’indiquent pour la réimplantation.

Une « patte d’oie», une croisée de chemins ou une «pointe» non cultivée sont les lieux privilégiés pour lui redonner sa place aux champs. On peut aussi le réimplanter selon la toponymie des lieux.

 

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