Comment les reconnaître
Les fruits du sorbier domestique ou cormier sont comme de petites poires rouges ou marrons qui ne mûrissent pas sur l’arbre. Son tronc noir ressemble à celui du poirier. Les feuilles ressemblant à celles du frêne ou mieux à celles du sorbier des oiseleurs (même famille) prennent en automne un ton cuivré extraordinaire.
Qualité
Grande longévité et rusticité de l’arbre. Les cormes sont des fruits comestibles qu’il faut faire mûrir sur la paille. On les mange «blets». Son bois est avec celui du cornouiller mâle, le plus dur connu. Sa qualité et sa teinte rouge sont prisées.
Usages
Les dents des « couronnes dentées » des moulins ( appelées alluchons) étaient en cormier. Les moyeux de charrettes et toutes les pièces de bois qui frottaient dans des engrenages étaient réalisées dans ce bois résistant, ainsi la plupart des rabots et varlopes des menuisiers.
Autrefois en Loudunais, les paysans faisaient un vin de carme, appelé« cormé » ainsi qu’une eau de vie savoureuse.
Commentaire / Anecdote
Dans le Loudunais, de très vieux cormiers indiquent sa présence abondante dans les vergers d’autrefois.
Comme il est très long à venir, à fructifier (à plus de 50 ans) et comme ses fruits sont discrets, sa notoriété est quasiment nulle. Et pourtant, le plus vieil arbre du loudunais est peut être un cormier. Il est situé à Ranton et pourrait avoir plus de 500 ans.
Parce que de croissance lente, son bois serré est dur. Il est réputé auprès des ébénistes. Son prix est, avec l’alisier, le plus élevé d’Europe. De nombreux forestiers loudunais en possèdent dans leurs boisements sans le savoir.
Implantation
Il affectionne les terres profondes mais supporte les terrains calcaires et les terres engorgées comme les sables.
Planter un cormier est hautement symbolique et révélateur de l’intérêt porté aux générations futures. Il est en effet peu probable qu’un homme qui en plante un récolte ses fruits ou profite de son bois précieux.
Ses qualités de porte-greffe pour les pruniers et les mûriers, sa beauté ornementale (supérieure au poirier) sa grande longévité et la valeur de son bois en font un arbre à redécouvrir en urgent.
Comme l’amandier, planté sur un talus, il rend majestueux un sentier creux de randonnée (ex. au Vergers/Dive)