Cet arbuste bien connu pour son apéritif délicieux, « l’épine », fait avec ses jeunes pousses ,macérées dans l’eau de vie, est apprécié par les loudunais.
Epine noire ou prunellier
(Prunus spinoisa)
La prunelle est un gros fruit bleuâtre, utilisé autrefois dans la fabrication d’ une eau de vie.
Prunus spinosa est un arbuste épineux, haut de 1 à 2 mètres. Les épines sont plus longues que celles de l’aubépine. Les jeunes rameaux ont une écorce grisâtre, recouverte d’un duvet très fin et très dense qui devient luisante et brun foncé avec l’âge, d’où le nom d’épine noire.
Les feuilles, simples, sont très petites, dentelées, de forme ovale oblongue.
Les fleurs, blanches, abondantes, ont un parfum délicieusement fruité. Elles apparaissent avant la foliaison en mars-avril et présentent un aspect neigeux.
A proximité des pâturages, le prunellier constitue un abri protecteur pour diverses espèces d’arbres à feuilles caduques, qui, sans lui, seraient irrémédiablement ravagés par les bestiaux. L’abri protecteur, pratiquement impénétrable des taillis de prunelliers, constitue un refuge de choix pour un grand nombre d’oiseaux et la pie grièche y trouve un de ses terrains de chasse favoris.
Aubépine blanche – Aubépine monogyne
( Cralaegus monogyna )
L’nellier », » mai » ou bien « ébeaupin », trois noms qu’en Loudunais, les anciens utilisent pour désigner l’épine blanche ou aubépine.
Qui ne connaît pas ce petit arbre ou arbuste qui peut atteindre 18 mètres, mais souvent ne dépasse pas les 8 mètres. On le voit dans les haies, où, grâce à l’écran fourni par ses épines, il a permis jadis aux paysans de fermer prés et champs. Il peut aussi être mis en valeur comme arbre isolé, avec ses jolies fleurs, blanches roses ou rouges, très abondantes, et odorantes, qui fleurissent d’avril à juin.
Ses feuilles sont petites et comptent de 3 à 5 lobes, et ses « c’nelles », cenelles rouges, sont très appréciées par les oiseaux.
Son bois, dur et rouge, est susceptible d’un beau poli et fournit un excellent matériau pour les sculpteurs sur bois.
L’aubépine est réputée pour ses qualités de porte-greffe pour multiplier de nombreux fruitiers comme le néflier, le poirier, le cornouiller.
Il existe dans certaines haies loudunaises, des souches vénérables ayant plus de 300 ans. Ce serait un vrai défi de trouver une haie loudunaise sans la présence d’épine.
L’aubépine est connue comme la fleur des amoureux et réputée être un porte-bonheur.
A Véniers ,au moment de la Saint-Jean, on « montait » en procession au Pé de Jojo prélever des rameaux fleuris, qui étaient ensuite brûlés dans le feu de Saint Jean, afin d’éloigner les mauvais esprits.
Mal aimées ou peu appréciées de nos jours, les épines font partie de ces arbres indigènes qu’il faut réhabiliter au plus vite.
L’Odyssée Verte 2002, avec les plantations nouvelles de haies, sera l’occasion de favoriser leur réimplantation dans les campagnes loudunaises.
L’aubépine et le prunellier symbolisent la venue du printemps, la fin de l’hiver et la renaissance de la vie.
On trouve des aubépines blanches remarquables à Mazeuil derrière la mairie et à Berthegon à l’ancienne gare.
Paru dans la « Feuille Arbrissel » N°04
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